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Comment organiser un potager thérapeutique pour seniors : bienfaits sur la santé et le moral après 60 ans

Comment organiser un potager thérapeutique pour seniors : bienfaits sur la santé et le moral après 60 ans

Comment organiser un potager thérapeutique pour seniors : bienfaits sur la santé et le moral après 60 ans

Pourquoi un potager thérapeutique est bénéfique pour les seniors après 60 ans

Avec l’allongement de l’espérance de vie et la montée des préoccupations liées au vieillissement actif, les activités thérapeutiques à visée de bien-être s’imposent dans les établissements de santé comme à domicile. Parmi elles, le potager thérapeutique s’impose comme une alternative douce, naturelle et accessible permettant aux personnes de plus de 60 ans de maintenir une bonne santé physique, mentale et sociale.

Le jardinage, pratiqué sous forme de potager thérapeutique, agit à la fois sur le corps et sur l’esprit. Il entretient la motricité, stimule les fonctions cognitives, favorise le lien social et contribue à une meilleure alimentation. Cette pratique s’inscrit pleinement dans les politiques publiques d’accompagnement du vieillissement, notamment dans les recommandations de la Haute Autorité de Santé (HAS) qui soutient les activités non médicamenteuses dans l’accompagnement des maladies liées à l’âge (source : HAS).

Les bienfaits physiques du potager thérapeutique

Le jardinage sollicite en douceur l’ensemble du corps. Pour les personnes âgées, cela permet :

Le jardinage en lui-même est reconnu par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) comme une forme bénéfique d’exercice chez les aînés. Selon une étude publiée dans le Journal of Aging and Physical Activity, le jardinage est associé à une réduction des risques de chute chez les plus de 65 ans, notamment grâce au travail d’équilibre et au renforcement musculaire engagé pendant la pratique.

Les bienfaits psychiques et émotionnels

Le potager thérapeutique offre un effet apaisant indéniable. La relation à la nature, le rythme des saisons, la satisfaction liées à l’observation de la pousse des plantes renforcent l’estime de soi et procurent un sentiment d’utilité. Pour les personnes âgées vivant en institution, souffrant d’isolement ou de troubles cognitifs comme la maladie d’Alzheimer, cela peut également :

La dimension thérapeutique de cette activité est aujourd’hui reconnue par de nombreuses approches non médicamenteuses dans les structures d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD), les centres de jour ou les résidences autonomie. Le jardin thérapeutique est intégré dans plusieurs projets d’établissement comme outil de soin non pharmacologique, notamment recommandé par le Plan national maladies neurodégénératives (2021-2024).

Comment concevoir un potager thérapeutique adapté aux seniors ?

Pour être véritablement bénéfique, le potager thérapeutique doit être pensé en fonction des capacités physiques, cognitives et sensorielles des seniors. Voici les principes à respecter :

Il est aussi important d’intégrer le projet dans une dynamique collective : animer des ateliers de plantation, de récolte, de cuisine ou d’entretien permet de créer du lien social. De nombreuses associations et collectivités locales peuvent accompagner ces démarches, notamment les CCAS et les ARS dans le cadre des appels à projets de santé publique.

Quel emplacement pour un potager thérapeutique ?

Le choix de l’emplacement est déterminant, surtout lorsque l’on agit auprès de personnes en perte d’autonomie ou vivant dans des structures. Différentes configurations sont possibles :

Certains fabricants comme Terao ou Idverde se sont spécialisés dans la création et l’entretien de jardins thérapeutiques pour personnes âgées, adaptés aux normes d’accessibilité PMR (personnes à mobilité réduite) et à un usage encadré en institution.

Quels légumes et plantes privilégier dans un potager pour seniors ?

Le choix des végétaux doit tenir compte de leur facilité de culture, de leur attrait sensoriel et de leur valeur nutritionnelle. Voici une sélection adaptée :

Ces choix permettent également d’organiser des ateliers culinaires ou sensoriels autour des récoltes, renforçant l’intérêt thérapeutique et nourricier de l’activité, tout en contribuant à une alimentation saine et variée, essentielle après 60 ans.

Le potager comme outil de prévention santé et de lien intergénérationnel

Au-delà des dimensions thérapeutiques et nutritionnelles, le potager peut devenir un précieux vecteur de sociabilité. En milieu urbain ou rural, il peut être intégré dans des dispositifs intergénérationnels : écoles, centres de loisirs, crèches peuvent y participer sous forme d’ateliers partagés. Cette cohabitation des âges renforce le sentiment d’utilité des aînés, favorise la transmission et réduit l’isolement.

Les projets de potager s’intègrent aussi dans les politiques locales de santé publique. Le label « Villes Amies des Aînés », soutenu par l’OMS, encourage ce type d’initiatives, tout comme certains programmes régionaux de soutien à l’autonomie financés par les ARS ou les conseils départementaux.

Pour les particuliers, créer un potager thérapeutique chez soi ou dans un jardin partagé est aussi une manière douce de préparer sa retraite et de compenser les effets liés à l’avancée en âge. Il s’agit là d’un outil patrimonial immatériel : une manière d’investir dans le bien-être, la santé et la qualité de vie après 60 ans.

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